1) existe-t-il une spécificité des prélèvements obligatoires sur le secteur financier ?
2) quelle est la contribution effective de ce secteur aux prélèvements obligatoires du pays ?
3) quelle est la finalité de la taxation du secteur financier parmi les objectifs de rendement, de régulation, et de redistribution ?
Pour le CPO les pouvoirs publics ont répondu aux enjeux de la régulation prudentielle, notamment depuis la crise financière, par le renforcement d’une fiscalité spécifique au secteur. De nombreux prélèvements ont été créés ou modifiés, « avec des objectifs de régulation des comportements à risques, de réduction des profits captés, voire de sanction du secteur » : une taxe systémique et une taxe sur les transactions financières, des prélèvements exceptionnels sur les bonus des professionnels de marché, sur la réserve de capitalisation des compagnies d’assurance et sur les Établissements bancaires ont été mis en place, ainsi que l’alignement des mutuelles sur le régime des contrats d’assurance (taxe portée à 7 %). En plus des hausses applicables à toutes les entreprises, cette taxation globale a augmenté de 10 %. De 4,9 % des prélèvements obligatoires en 2010, la part du secteur financier devrait atteindre 5,3 % en 2013. Pour l’essentiel le secteur financier n’est pas soumis à la TVA, et est donc redevable la taxe sur les salaires. L’assujettissement à la TVA en lieu et place de la taxe sur les salaires représenterait une perte budgétaire de 8 milliards d’euros. Cette taxe sur les salaires a un mérite, c’est d’être légèrement progressive en frappant les hautes rémunérations à 20 % depuis 2013.
