Déclaration 2012 : les impôts augmentent !

11 | 05 | 2012

Publié par CFDT Finances | Classé dans : Impôt sur le revenu et CSG, Publications CFDT

L’imposition des revenus perçus en 2011 (déclaration de 2012), si elle ne connaît que peu de changement, se caractérise par une augmentation générale de l’impôt sur le revenu.

Face aux déficits grandissants du budget de l’Etat, le gouvernement a choisi une solution simple, la non indexation du barème. Cela va se traduire par une hausse de l’impôt à payer supérieure à l’inflation constatée en 2011, soit 2,1 % (Fiche 1).

Toujours dans le même souci d’améliorer les rentrées fiscales, diverses mesures affectent la déclaration 2012 : la fin des trois déclarations l’année du mariage ou du pacs et de la séparation ou du divorce (Fiche 2), la fin du crédit d’impôt pour les intérêts d’emprunt en vue de l’acquisition de la résidence principale (Fiche 3), et un nouveau coup de rabot sur certaines niches (Fiche 5). Toutes ces mesures font suite à celles prises l’an passé comme l’imposition de la moitié des indemnités d’accident du travail et la fin de l’exonération d’une partie de la prime de départ en retraite.

Les hauts revenus supérieurs à 250 000 € et 500 000 € sont mis à contribution avec une cotisation respectivement de 3 % et 4 % (Fiche 4).

Les revenus du travail restent beaucoup plus imposés que ceux du capital, même si cette année la différence se resserre (Fiche 6).

Les impôts augmentent, l’impôt sur le revenu mais aussi la TVA, le taux réduit est passé de 5,5 % à 7 % et le taux normal de 19,6 % devrait être porté à 21,2 % au mois d’octobre prochain.

Le Président Nicolas Sarkozy voulait baisser les impôts pour décliner son « travailler plus pour gagner plus ». C’est ce qu’il a fait dès le début de son quinquennat avec son fameux « paquet fiscal ». Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Peu de choses. La crise économique mondiale a contraint le gouvernement à revenir sur plusieurs de ces dispositions (Fiche 7) et il a dû à plusieurs reprises trouver de nouvelles recettes fiscales.

Mais les cadeaux fiscaux octroyés aux plus aisés, dont l’emblématique bouclier fiscal, cumulés aux effets de la crise, ont accru la dette française qui passe en 5 ans de 64,2 % à 85,8 % du PIB pour atteindre, fin 2011, 1 717,3 milliards d’euros.

Sommaire

1. Barème non indexé : plus d’impôt pour les classes moyennes

2. Fin du cadeau de mariage

3. Fin des intérêts d’emprunt

4. Les hauts revenus mis à contribution ?

5. Les niches fiscales rabotées, mais toujours injustes

6. Les revenus du travail et du capital sont-ils traités à égalité ?

7. Que reste-il du paquet fiscal ?


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